Le processus de certification d’un aéroport

Les contours de cette thématique ont été passés en revue lors de la session virtuelle des “mardis AERIEN” du 12 octobre 2021 au siège de la CCAA à Yaoundé.

Selon l’exposant, l’obtention d’un certificat d’aérodrome par un exploitant auprès de la CCAA, passe par les cinq étapes suivantes : la demande préliminaire, la demande formelle, l’audit sur site, la délivrance du certificat et la publication du statut de l’aérodrome certifié sur l’AIP. 

Aussi, les avantages de la certification d’un aérodrome sont multiples. L’aéroport certifié peut ainsi voir son niveau de sécurité s’améliorer et par ricochet ce titre contribue à l’amélioration du taux de conformité USOAP de l’Etat. 

Il est à noter que le processus de certification requiert de l’expertise de plusieurs domaines. 

Pour cela, il est nécessaire de renforcer les capacités du personnel  tant de la CCAA que de l’exploitant pour mener à bien ledit processus. 

Par ailleurs, la construction des infrastructures aéroportuaires requises dans le cadre de ce processus  et l’acquisition de nouveaux équipements dans le cadre de  la mise en œuvre du plan d’actions correctrices d’après l’exposant donnent lieu au développement de l’économie et  du secteur du transport aérien.

Sur un autre plan, une certification a aussi l’avantage de booster l’attractivité d’une destination, peut inciter des consultations aéronautiques, aboutir à la signature des accords aériens et ainsi augmenter  la desserte d’un pays. 

Et l’on sait tous qu’un aéroport très fréquenté est un aéroport productif en matière de revenue.

C'est dans cette optique que la CCAA, sous la conduite du Ministère des Transports est en interaction avec les Aéroports du Cameroun (ADC) depuis le 12 janvier 2019 pour la certification de l'aéroport internationale de Yaoundé Nsimalen. 

Ainsi, rendu à la troisième phase du processus de certification (l’audit sur site), on peut affirmer, dans un futur proche, que l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, l’un des trois aéroports internationaux du Cameroun obtiendra sa certification. 

Dès lors, la contribution du Cameroun pour l’atteinte de l’objectif zéro accident de l’OACI pour les vols commerciaux d’ici 2030 deviendra plus concret. 

Par ailleurs, la CCAA sur la base de cette première expérience de certification de l’aéroport internationale de Yaoundé Nsimalen pourra procéder plus aisément à la certification des trois autres  aéroports internationaux que sont : Douala, Garoua et Maroua-Salak.   

Il est à noter qu’au Cameroun les textes régissant le processus de certification des aérodromes exigent qu’il soit renouvelé tous les deux ans.