Les services d’assistance en escale sur les aéroports

Publication : mercredi 20 juillet 2022 17:24
C’était l’objet de la présentation de la session virtuelle des mardis AERIEN de ce 19 juillet 2022 à Yaoundé qui était intitulé « les services d’assistance en escale (Ground Handling Services) dans les aéroports ».
Il s’est agi pour l’exposante de présenter les différents services délivrés lors de l’assistance en escale, selon le cadre normatif existant. C’était aussi l’occasion d’édifier l’assistance sur le processus à suivre par une  compagnie aérienne pour bénéficier des services d’un assistant en escale sur une plateforme aéroportuaire donnée.
Ainsi, l’assistance en escale se définit suivant le  Manuel sur les services d’assistance en escale (Doc OACI 10121) comme l’ensemble des services aéroportuaires nécessaires à l’arrivée et au départ d’un aéronef, qui ne font pas partie des services de la circulation aérienne.
Les activités y relatives permettent d’assurer le bon déroulement commercial des opérations aériennes, mais elles contribuent également de manière très directe à la sécurité des vols. Elles peuvent être classifiées en sept (07) catégories, notamment : le traitement des passagers (enregistrement, embarquement, débarquement), la manutention des bagages et du fret (chargement, déchargement, transport des bagages et du fret), l’assistance piste (préparation de l’arrivée, placement, prise en charge et repoussage/ pushback de l’aéronef), la manutention du carburant(ravitaillement) et de l’huile, entretien en ligne de l’aéronef, services aux aéronefs (approvisionnement en eau potable, assainissement, nettoyage, dégivrage et antigivrage), services de restauration / catering.
Il est à noter que ce secteur fasse partie intégrante du système aéronautique et contribue directement à la sécurité des vols et des aéroports, mais  il n’est traité dans aucun règlement strict, tant au niveau international (rattaché dans aucun annexe OACI) que national (repris ni dans la loi, ni dans les décrets, ni dans les arrêtés, circulaires et autres). Néanmoins, il existe des normes applicables développées par l’industrie qui encadrent les services d’assistance en escale, notamment : le Doc OACI 10121 : Manuel sur les services d’assistance en escale, 2019, 1ère édition ; l’IATA AIRPORT HANDLING MANUAL (IAHM), et ses textes dérivés : IGOM, ICHM, ULDR, DGR, LAR, PCR, TCR.
Au Cameroun, l’assistance en escale est délivrée dans les aéroports concédés par la société ADC S.A., mission qui lui a été attribué dans la convention de concession de gestion et d’exploitation signée le 07 décembre 2015, en même temps que la procédure d’exploitation aéroportuaire.
Pour  l’aéroport de Bafoussam géré entièrement par la CCAA, l’assistance en escale est délivrée à la Compagnie CAMAIRCO qui s’auto-assiste.
Dans les autres aéroports non concédés, les compagnies nécessitant une assistance en escale font appel à des particuliers (notamment COTCO dont l’assistant en escale est l’entreprise STANDARDS) 
Les conditions pour bénéficier des services d’assistance en escale sur un aéroport ont été présentées. Il s’agit notamment de : la signature d’un contrat d’assistance entre l’assistant en escale et la compagnie aérienne, la définition et signature d’un service level agreement (SLA) et la mise en place d’un GOM de la compagnie (Ground Operations Manual), qui donne les directives selon lesquelles le service doit être fourni.
En cas d'absence d'instructions de la compagnie (absence de GOM), l’assistant en escale appliquera ses propres pratiques et procédures décrites dans son manuel de traitement de vols. Tel est le cas  des ADC a d’ailleurs mis en place un Ground Handling Manual (GHM) depuis 2017, et signé des contrats d’assistance avec de nombreuses compagnies dont elle assure aujourd’hui l’assistance en escale (Cargolux Airlines International S.A., ASKYAirlines).
Dans le but d’améliorer la sécurité des opérations des Assistants en Escale et afin d’éviter les multiples audits aux compagnies aériennes, IATA a mis sur pieds un processus de certification, la certification ISAGI (IATA Safety Audit, for Ground Operations). 
L’on peut soutenir que cette session virtuelle de mardi AERIEN a eu le potentiel d’instruire et d’édifier les participants sur les services d’assistance en escale, avec le cas particulier du Cameroun.