Préservation des servitudes aéronautiques et sécurisation des pistes d'aérodromes
Publication : mercredi 22 juin 2022 18:06
Deux experts de la CCAA ont exposés sur les surfaces de limitation d'obstacles (OLS) à respecter le 21 juin 2022 dans la plateforme de partage de connaissance et de vulgarisation de la culture aéronautique baptisée les « mardis AERIEN ».
En effet les OLS sont définies dans l’arrêté N°0007/A/MINT du 10 juin 2019 comme des surfaces utilisées pour l’établissement des servitudes aéronautiques de dégagement, conformément aux exigences de la loi N°2013/010 du 24 juillet 2013 portant régime de l’aviation civile au Cameroun. Elles définissent un volume de l’espace aérien, pouvant aller jusqu’à quinze (15) kilomètres autour des aérodromes, représentant leur zone d’influence sur leur environnement et qu’il est nécessaire de maintenir exempt de tout obstacle afin de garantir la sécurité des opérations aériennes sur ces aérodromes. Le non-respect de ces surfaces constitue un risque de sécurité et nécessite une suppression des obstacles.
Aussi, dans la mise en œuvre de ses missions, la CCAA a engagé, depuis 2018, des campagnes auprès des collectivités territoriales décentralisées afin de les sensibiliser sur l’existence des servitudes aéronautiques et sur la nécessité de les protéger. Les premiers retours de ces activités s’avèrent prometteurs, notamment dans la ville de Douala, où les contraintes liées à l’exploitation des aérodromes sont davantage prises en compte par la Communauté Urbaine lors de la délivrance des titres d’urbanismes.
Il faut noter que ces actions proactives ont également pour avantage d’éviter tout désagrément et toutes les pertes économiques découlant de la destruction des bâtiments ou autres structures érigés dans ces volumes d’espace aérien.
Dans la même lancée des séries de sensibilisation, la séance de « mardis AERIEN » du 21 juin 2022 a été une occasion pour Madame le Directeur Général de la CCAA Mme Avomo Assoumou Paule KOKI de rappeler que la CCAA compte poursuivre ces actions de sensibilisation sur la préservation des servitudes aéronautiques, en particulier dans les villes de Yaoundé et Bafoussam où la pression urbaine se fait de plus en plus sentir.
Madame le Directeur Général a d'ailleurs rappelé que la méconnaissance des exigences en matière de limitation et de suppression d'obstacles au voisinage des aérodromes est un facteur de risque exogène qu’il est nécessaire de maitriser. Raison pour laquelle elle a invité l'ensemble personnel de la CCAA à une collaboration étroite avec toutes les parties prenantes pour l’amélioration de la sécurité de l’aviation civile camerounaise.
