Sureté de l’aviation civile : le Cameroun au-dessus de la moyenne régionale et mondiale
Publication : jeudi 2 mai 2024 17:57
C’est la substance des résultats de l’audit mené en octobre 2023 par l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile(OACI) sur le système de supervision de la sureté du Cameroun, publié récemment par le Ministre des Transports Jean Ernest Masséna NGALLE BIBEHE.
Entrée principale du côté ville de l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen
Ce score obtenu est le fruit d’efforts et de travaux sans précédents menés depuis 07 ans par la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA) et toutes les administrations partenaires (Gouverneurs, Préfets, Police, Gendarmerie, Services de Renesigments, etc), appuyée par les services du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR)pour les aspects opérationnels, tout ceci sous la tutelle du Ministre des Transports.
Désormais notre système dispose de piliers durables. Premièrement, nous avons une législation et une réglementation solides notamment au niveau de la définition des rôles des différents acteurs à travers le Programme National de Sûreté de l’Aviation Civile, approuvé et rendu exécutoire par le Chef de l’Etat. Ceci nous a valu un score de 100% sur ce volet durant cet audit.
Ensuite, grâce à la collaboration instruite par le Chef de l’Etat avec les Unités spéciales de nos Forces de Défense, la CCAA a mis en place des unités canines, des scanners à rayons X, des équipements de détection de métaux et d’explosifs, et des équipements de surveillance et de contrôle d’accès, tous de dernière génération. Le Gouvernement a également mobilisé des fonds, à travers la Banque Mondiale, pour que la CCAA réhabilite des équipements et infrastructures tels que, les clôtures, les routes de patrouille et réalise les Centres d’urgence des Opérations à Yaoundé, Douala, Garoua et à Maroua.
Salle de vidéo surveillance d'une plateforme aéroportuaire camerounaise
Enfin, l’Autorité Aéronautique a sélectionné et formé une ressource humaine abondante de plus de 500 jeunes camerounais, entraînés et formés dans les métiers de la sûreté de l’aviation civile par l’Ecole de formation de l’Autorité Aéronautique. On peut noter que c’est un autre volet fondamental sur lequel le Cameroun a eu 100%. Ces professionnels, ayant un encadrement paramilitaire, constituent des unités opérationnelles de sûreté, déployées à ce jour sur nos 04 aéroports internationaux, avec la perspective à court terme de déploiement sur tous les aéroports domestiques ouverts à la circulation aérienne commerciale.
A titre de rappel, durant l’audit, il a été question d’évaluer d’une part la capacité de notre pays à assurer une supervision nationale adéquate de ses activités de surveillance, d’autre part à vérifier le niveau de conformité aux normes et pratiques recommandées de l’OACI des deux aéroports internationaux de Douala et Yaoundé-Nsimalen, portes d’entrée quotidienne des vols internationaux. C’est ainsi que, la législation et les règlements de sûreté du Cameroun, l’organisation de l’Autorité nationale compétente, les qualifications et la formation du personnel, la fourniture d’indications techniques, les pratiques et procédures, la certification des opérateurs, les activités de contrôle qualité ainsi que la résolution effective des problèmes de sûreté ont été évalués. Puis la conformité de nos infrastructures et équipements aéroportuaires tels que les clôtures de sûreté, les routes de patrouille, les équipements de détection d’explosifs, de vidéosurveillance, de contrôle d’accès, les centres directeurs d’opérations d’urgence a été vérifiée. Enfin, les agents en charge de de l’application des mesures de sûreté ont été observés par les auditeurs de l’OACI.
L'école de formation CCAA, un symbole de croissance pour le secteur de l'aviation civile au Cameroun
Les scores obtenus à savoir, 79% pour l’indicateur de durabilité(8 éléments du cruciaux du système de supervision de la sûreté de l’aviation civile) et 77,11% pour l’indicateur de conformité(taux de conformité aux normes en sûreté et en facilitation sur les aéroports internationaux de Douala et Yaoundé) sont supérieurs aux moyennes régionale et mondiale, ce qui permet de rassurer l’OACI et la vingtaine de compagnies aériennes desservant actuellement le Cameroun, mais aussi de donner une bonne image du Cameroun. Ces résultats positifs sont également un signal encourageant pour les compagnies aériennes les plus exigeantes.
Avec cette fondation solidement en place, la CCAA va continuer à travailler avec les autres acteurs pour corriger les non-conformités restantes et améliorer les autres aspects du système d’aviation civile.
L’Etat du Cameroun ayant ainsi mis tous les fondamentaux en place, il s’agit de maintenir le cap collectivement. Aussi, tous les acteurs du secteur ainsi que tous les usagers sont invités à continuer à se conformer scrupuleusement à tout ce qui est prescrit par l’Autorité Aéronautique, chargée de la coordination de la mise en œuvre des mesures de sûreté.
NBM/CCRP